Tu as dit que le temps n’avait pas de fin. Mais que toi, tu en avais une. Que nous en avions une.
Je te regarde sombrer dans le silence. T’enfoncer en douceur dans le couloir du temps où seule la vie n’a pas sa place. Tu sembles dormir d’un rêve sans nuages.
Je caresse ta joue d’un geste éphémère. Ta peau si douce ne danse plus sous mes doigts. Ton souffle chaud ne fait plus gonfler ta poitrine opaline. Mes larmes dessinent des soleils sur tes lèvres.
J’embrasse une dernière fois ta bouche, lui laissant un arrière goût d’inachevé. J’abaisse avec soin tes paupières et referme doucement le couvercle de ton écrin.
À l’intérieur se trouve mon trésor.
Il dort et jamais ne se réveillera.
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