Aujourd’hui, je revois la plage que nous aimions tant. Elle n'a pas bougé.
Contrairement à nous..
Claire, elle, a disparu dans la nuit. Absorbée par l’obscurité. Dévorée par l'envie de se fondre dans le décor.
Partie sur un coup de vent, dispersée dans les embruns d’une aurore embrumée. Emportant avec elle mes larmes silencieuses teintées de rouge.
Mes doigts qui aimaient tant caresser son cœur, tremblent comme un jeune apprenti. Je frissonnais malgré une douce torpeur enivrante. Jamais je n'aurais cru vivre cela un jour.
Du haut de cette falaise, le ciel me semble toujours aussi beau malgré la tristesse ancrée dans son sein. La houle réveille les vagues, de l’écume jaillissant de leurs lèvres enragées. J'avais envie de plonger dans leurs sourires, de me noyer dans leurs entrailles et de sombrer en hurlant mon désarroi.
Soudain, je tombai à genoux, les mains dans les herbes hautes. Les enfouissant dans la terre la fraicheur me fit du bien. Espérant retenir des restes futiles de notre histoire.
Après un dernier cri, je m'effondrai dans le silence d'or. Le réveil fût brutal, encore plus que le goût de cendres et le cœur en morceaux.
La réalité fait plus mal que le rêve parce que l'on doit vivre avec ses manques.
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