Au creux de son oreille résonnent encore les murmures et les cris de sa voix. Quand il lève les yeux sur le soleil à travers la vitre son image marchant vers lui s'efface de sa rétine. Des perles de tristesse serpentent le long de ses joues, se frayant un chemin à travers sa barbe sèche pour mourir sur sa chemise.
Plus il pense à elle moins elle se rapproche et semble l'attendre d'un air nonchalant. Hier il s'est souvenu de son parfum, orange verte. L'odeur de sa peau, ses mains effilées et ses doigts de velours glissant sur sa peau, caressant son visage et s'envolant dans un ballet duveteux.
Les jours qui ont suivi sa disparation il restait des heures assis dans son fauteuil avant de se décider à revenir sur le lieu de l’accident. Et au bord de cette falaise il devait s’asseoir pour ne pas la rejoindre au fond de l’océan.
Le regard sur l’horizon il ne voyait rien. Rien d’autre que son souvenir flottant au dessus de la mer et se couchant à l’horizon. Chaque soir, noyé dans des couleurs orangées il attendait son retour impatiemment.
Quand le noir se fit plus sombre il sut que son costume était prêt. Il allait la rejoindre et mourir à ses pieds en se jetant dans ses bras.
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