J’erre dans les serpentins festifs des désirs de mon âme. L'odeur charnelle des senteurs boisées ouvrent des effluves fleuris à mon esprit perdu dans des rivières à l’écume enchantée. Les parfums enivrants des corps entrelacés parsèment les chemins tortueux des limbes de mon cerveau endormi. Je traîne entre différents espaces qui ensablent de leurs traces indélébiles tels des nuages grimaçants de légèreté les veines de mon cœur fatigué.
Des vagues déconcertantes de caresses luisantes d’écume font frissonner mon corps délavé par le soleil couchant. L’écume aux lèvres je regarde d’un œil vide le lent travail de la mer sur les côtés abruptes de ces falaises sculptées dans l'infinie indifférence du temps. Le vent se fait sourd et entraîne dans ses sillons des déferlantes d'amertume qui viennent mourir sur le sable froid et impassible.
Je songe à m'enfoncer dans cette eau glaciale pour découvrir ce monde enfoui et connu des Atlantes. Une main me retient, des lèvres dépose un baiser sur ma joue, un souffle s’infiltre dans ma gorge sèche. Mon regard est perdu et fixe inlassablement une lune bleue tandis que des doigts m’attrapent par le bras. Je glisse le long de ce vide inopiné et tombe sans efforts dans un désert affectif. Cet espoir de finir détruit par une nuit, absorbé par les étoiles de ma solitude ravive une douleur fertile, écrasée entre une douceur et sécheresse aseptisée.
Je rêve d'y voir plus clair, grimaçant entre l'effort de me réveiller et celui de me perdre dans une tendresse dévorante de résister à l'enfer de rester immobile. Je me noie dans mes paroles et suffoque à l’idée de rester libre de ne pas être. J’hésite de paraître et de n’être qu’un morceau de viande, accroché à son crochet, pendant dans le vide blanc et implacable d'une chambre froide. Je cligne des yeux sous la froideur blanche et crue de cet éclairage glauque et glacial.
Les couleurs de ma vie me reviennent en mémoire. Elles sont aussi chaudes que le soleil, calmes et impétueuses que la mer, douces et libres que le vent. Éphémères et ouvertes que les fleurs. Noires et profondes que l'enfer.
Je vis sans buts mais je suis libre d’être ce que je veux. Je reste ici, prisonnier de mon corps mais ailleurs, sur cette île perdue dans l’horizon, à l'endroit où le soleil couchant s'enfonce dans la mer qui le reçoit toutes les nuits.
Et, ce, depuis que la terre est devenue elle-même
dimanche 28 octobre 2018
mercredi 12 septembre 2018
Voile
J'ai grandi avec la certitude de n’être qu’une poussière dans ce monde si lisse et transparent. Je pensais ne pas être différent des autres, glissant sous le vent de la liberté enchantée. Je regardais le ciel et n'y voyais que des éclats de bleu surfant sur la vague de l’insouciance. J'adorais avoir des reflets dorés dans les yeux. Sentir une chaleur légère envahir mes sens et dévorer du regard les courbes enlacées des bâtiments délavés.
La paresse des nuages encourageait mon inaction à rester immobile. Je voulais encore forcer mes yeux à dépeindre la brume enveloppant la détresse de mon âme. Je suffoquais à l’idée de ne plus voir la tendresse grimaçante des gouttes perler à la lisière de mon cœur. Je rêvais de partir sans amertume ni douleur. Mais jamais je n'aurais pensé décider de rester ici, muré dans mes incertitudes, emprisonné dans une musique qui n’était pas la mienne.
Je me retrouve isolé dans une bulle, oppressante et givrée, aux sons crissant sous la lame de verre. J’avance, les mains tendues vers des endroits sombres et transpirant d’humeurs déchirantes. Mon esprit erre, affamé de senteurs odorantes et de rires fleuris. Les allées entachées de pas furtifs embaument mes oreilles de bourdonnements sereins.
Je me noie dans les cris de douleur des déferlantes, dévastées et surprises de ne plus me voir. Je m'enfonce dans les abysses éteintes et parsemées de larmes vides et creuses de désillusion. J'agrippe sans forces un morceau d'envie caressé par le tendre désir de rester hors d’atteinte. J’embrase mes sens d'une douce folie, une cruelle routine, pressée de trancher une part de tristesse.
Mon corps se replie sur lui-même et mes doigts dansent épris d'une caresse subtile faite d'amour mordu et déchiré. Ma peau se creuse et se tend, faisant grincer mes dents. J’observe les alentours, déchiffrant les codes millénaires d'une société détrempée par des années d’évolution.
Je me lève, remets mes lunettes et quitte à regret ce banc ensoleillé par les sourires des passants…
Un jour, je m'en irai par la grande porte. Celle de mon âme débarrassée de sa clé de verre.
Enfin libre
La paresse des nuages encourageait mon inaction à rester immobile. Je voulais encore forcer mes yeux à dépeindre la brume enveloppant la détresse de mon âme. Je suffoquais à l’idée de ne plus voir la tendresse grimaçante des gouttes perler à la lisière de mon cœur. Je rêvais de partir sans amertume ni douleur. Mais jamais je n'aurais pensé décider de rester ici, muré dans mes incertitudes, emprisonné dans une musique qui n’était pas la mienne.
Je me retrouve isolé dans une bulle, oppressante et givrée, aux sons crissant sous la lame de verre. J’avance, les mains tendues vers des endroits sombres et transpirant d’humeurs déchirantes. Mon esprit erre, affamé de senteurs odorantes et de rires fleuris. Les allées entachées de pas furtifs embaument mes oreilles de bourdonnements sereins.
Je me noie dans les cris de douleur des déferlantes, dévastées et surprises de ne plus me voir. Je m'enfonce dans les abysses éteintes et parsemées de larmes vides et creuses de désillusion. J'agrippe sans forces un morceau d'envie caressé par le tendre désir de rester hors d’atteinte. J’embrase mes sens d'une douce folie, une cruelle routine, pressée de trancher une part de tristesse.
Mon corps se replie sur lui-même et mes doigts dansent épris d'une caresse subtile faite d'amour mordu et déchiré. Ma peau se creuse et se tend, faisant grincer mes dents. J’observe les alentours, déchiffrant les codes millénaires d'une société détrempée par des années d’évolution.
Je me lève, remets mes lunettes et quitte à regret ce banc ensoleillé par les sourires des passants…
Un jour, je m'en irai par la grande porte. Celle de mon âme débarrassée de sa clé de verre.
Enfin libre
Noire
Elle me protège des maux anachroniques, faisant craquer les endroits trop fragiles. Elle vit de ma souffrance et se repaît de mes sommeils verglaçants qui me laissent parfois de glace. Elle creuse sans répit des sillons amères ressemblant à des entailles. Elle arrache sans cesse des morceaux de moi les laissant s’éparpiller et voleter dans une atmosphère lourde. Je sais que je ne peux vivre sans elle et pourtant je ne peux me résigner à la laisser faire de moi l’objet de ses délices.
Je la porte parfois comme un fardeau incapable de danser telle une poussière d’étoile. Le vent m’entraîne dans des lieux qui ne chantent que lorsque la pierre pleure. Elle pèse de tout son poids sur ma personne et me coupe le souffle chaque fois que je veux l'aider à avancer plus loin que l’horizon de mes yeux. Jamais le soleil ne m'a autant brûlé mais j'ai supporté la douleur parce que je devais me montrer aussi fort que le sable centenaire. J’ai senti mes pieds se couper et perdre ce précieux liquide, celui qui teinte la mort de son sourire.
Je suis las d’être dans ce cercueil de verre entourant mes idées savoureuses et délicieuses. Je vois que le temps ne me laisse pas mener mon destin tel que je le voudrais. Il dessine sur moi le naufrage de ma vie et je ne peux que respirer en souvenir de ces vertes années. Mes os craquent et me rappellent que je suis toujours là. Immobile, humant l’air fissuré, inquiet de n’être plus qu'un souffle à bout. Je sens ma bouche vide chercher une goutte d’amertume et se remplir d'odeurs poisseuses. Une larme coule, traçant sans le vouloir une longue plainte de désirs enchantés. Elle glisse ivre et caressante les creux imparfaits de cette amie si longtemps bafouée.
Tu es belle, et certainement pas aussi parfaite mais je compte sur toi autant que toi sur moi.
Merci ma peau
Je la porte parfois comme un fardeau incapable de danser telle une poussière d’étoile. Le vent m’entraîne dans des lieux qui ne chantent que lorsque la pierre pleure. Elle pèse de tout son poids sur ma personne et me coupe le souffle chaque fois que je veux l'aider à avancer plus loin que l’horizon de mes yeux. Jamais le soleil ne m'a autant brûlé mais j'ai supporté la douleur parce que je devais me montrer aussi fort que le sable centenaire. J’ai senti mes pieds se couper et perdre ce précieux liquide, celui qui teinte la mort de son sourire.
Je suis las d’être dans ce cercueil de verre entourant mes idées savoureuses et délicieuses. Je vois que le temps ne me laisse pas mener mon destin tel que je le voudrais. Il dessine sur moi le naufrage de ma vie et je ne peux que respirer en souvenir de ces vertes années. Mes os craquent et me rappellent que je suis toujours là. Immobile, humant l’air fissuré, inquiet de n’être plus qu'un souffle à bout. Je sens ma bouche vide chercher une goutte d’amertume et se remplir d'odeurs poisseuses. Une larme coule, traçant sans le vouloir une longue plainte de désirs enchantés. Elle glisse ivre et caressante les creux imparfaits de cette amie si longtemps bafouée.
Tu es belle, et certainement pas aussi parfaite mais je compte sur toi autant que toi sur moi.
Merci ma peau
dimanche 9 septembre 2018
Morsure
J'ai senti une douleur lancinante battre mon cou. Une envie sourde de tout lâcher et de me réfugier dans un espace clos, ouvert sur les émotions. J'avais envie de crisper mes doigts fins sur une fêlure profonde de mon âme. De danser sur un air déchirant d'espoirs déchus. De glisser sur une musique, glaçant les esprits entraînants vers un abîme de sécheresse laconique.
Une plainte silencieuse est née dans ma gorge nouée par l’angoisse vérité d’être seule. Mes yeux ouverts ne voyaient que le reflet de ma peine brutale et lourde. Le noir faisait place au blanc et la lumière enflammait ma cornée fragile. Un cri solitaire s'emparait de mon corps transpirant l’amer abandon de disparaître.
La pierre froide et humide me rappelait mes moindres démons enfantins. La peur s'insinuait lentement entre deux erreurs du passé. Et remontant les méandres tortueux de mon immobilité elle gravit les sables mouvants de son cruel destin. La lame froide et désincarnée s’immisce entre les effluves de mon corps flasque et tiède. L’empreinte de son odeur imprègne ma chair fragile et désarmée.
Lorsque je reviens du monde endormi, c’est un dégoût profond de la nature qui fait remonter toutes les saveurs sauvages de mon ventre meurtri. J'ai mal sans trouver quel nom porte cette douleur. Mon imaginaire a repris le dessus et je me sens plus faible que jamais. Sale et détruite, vivante mais morte, souillée et dévastée.
J’ai des marques et des griffures imprimées sur ma peau pourtant si douce. Mes seins portent les stigmates d'un avenir incertain et d'une route plus sombre. Je voudrais ôter ces taches invisibles et faire disparaître ces meurtrissures qui m'ont blessée à vie.
J'ai encore le goût putride de leurs mots indélicats en bouche. Leurs rires et autres cris transpercent mon cœur d'une infâme sécheresse démunie. Leurs langues gluantes et fétides ont barbouillé mes zones tendres et accueillantes d'un mépris sournois déshumanisé.
J’entendrai toujours leurs voix si impudiques et ces souffles si inconscients de désirs inassouvis. J'ai peur de vivre, ici ou ailleurs. De me retrouver face à ces monstres d’égoïsme si sûrs de leur pouvoir du nombre supérieur à une. Je suis déchirée, dévastée et inconsolable d’une sélection non naturelle.
Cette morsure a tailladé mon être et fait de moi la victime d'un sentiment bestial, décrié mais toujours actif. Je me sens faible et ravagée par une horde de charognards prêts à se jeter sur leur morceau de bidoche avariée et infestée de larves grimaçantes.
Cette cicatrice mord mon épiderme et suinte d'une douleur tenace et récurrente. Je voudrais cesser de penser mais si je m’arrête je meurs, immobile dans cette poussière lumineuse et caressante. Cette tendresse apparente me transporte vers des lieux où des bottes ne sont pas légion. Je m’effondre, perdue entre deux atmosphères, isolée mais entourée, seule mais encerclée.
Vivre, survivre et revivre…
Sans, pendant et après un viol…
Une plainte silencieuse est née dans ma gorge nouée par l’angoisse vérité d’être seule. Mes yeux ouverts ne voyaient que le reflet de ma peine brutale et lourde. Le noir faisait place au blanc et la lumière enflammait ma cornée fragile. Un cri solitaire s'emparait de mon corps transpirant l’amer abandon de disparaître.
La pierre froide et humide me rappelait mes moindres démons enfantins. La peur s'insinuait lentement entre deux erreurs du passé. Et remontant les méandres tortueux de mon immobilité elle gravit les sables mouvants de son cruel destin. La lame froide et désincarnée s’immisce entre les effluves de mon corps flasque et tiède. L’empreinte de son odeur imprègne ma chair fragile et désarmée.
Lorsque je reviens du monde endormi, c’est un dégoût profond de la nature qui fait remonter toutes les saveurs sauvages de mon ventre meurtri. J'ai mal sans trouver quel nom porte cette douleur. Mon imaginaire a repris le dessus et je me sens plus faible que jamais. Sale et détruite, vivante mais morte, souillée et dévastée.
J’ai des marques et des griffures imprimées sur ma peau pourtant si douce. Mes seins portent les stigmates d'un avenir incertain et d'une route plus sombre. Je voudrais ôter ces taches invisibles et faire disparaître ces meurtrissures qui m'ont blessée à vie.
J'ai encore le goût putride de leurs mots indélicats en bouche. Leurs rires et autres cris transpercent mon cœur d'une infâme sécheresse démunie. Leurs langues gluantes et fétides ont barbouillé mes zones tendres et accueillantes d'un mépris sournois déshumanisé.
J’entendrai toujours leurs voix si impudiques et ces souffles si inconscients de désirs inassouvis. J'ai peur de vivre, ici ou ailleurs. De me retrouver face à ces monstres d’égoïsme si sûrs de leur pouvoir du nombre supérieur à une. Je suis déchirée, dévastée et inconsolable d’une sélection non naturelle.
Cette morsure a tailladé mon être et fait de moi la victime d'un sentiment bestial, décrié mais toujours actif. Je me sens faible et ravagée par une horde de charognards prêts à se jeter sur leur morceau de bidoche avariée et infestée de larves grimaçantes.
Cette cicatrice mord mon épiderme et suinte d'une douleur tenace et récurrente. Je voudrais cesser de penser mais si je m’arrête je meurs, immobile dans cette poussière lumineuse et caressante. Cette tendresse apparente me transporte vers des lieux où des bottes ne sont pas légion. Je m’effondre, perdue entre deux atmosphères, isolée mais entourée, seule mais encerclée.
Vivre, survivre et revivre…
Sans, pendant et après un viol…
jeudi 6 septembre 2018
Elles
En me réveillant ce matin, je sentis une douleur lancinante au niveau des omoplates. En passant mes doigts un léger suintement les recouvrit. Je n'avais pas vraiment mal. C’était très gênant et pour recouvrir ces deux sortes d'entailles je dus me contorsionner en maugréant abominablement.
Je ne savais pas comment ces griffures avaient pu apparaître aussi subitement. Je me souvenais seulement avoir rêvé de m’être senti libre et flottant, entre deux couches de nuages. En inspectant mes draps je ne trouvai rien qui puisse me mettre sur une piste.
Au cours de la journée, j'avais l’impression que quelque chose écartelait mes muscles et ma peau abîmée. Je sentais mon sang couler le long de ma colonne et s'agglutiner en formant une croûte bien épaisse et sombre. Je me sentais vide et fiévreux même si, à l’intérieur de mes côtes, mon cœur battait comme un coureur de cent mètres.
Le lendemain, deux protubérances de chair et d'os ont fait leur apparition. J’avais de plus en plus mal mais mon corps se modifiait à mon insu. Je ne pouvais qu'assister à ce changement soudain, impuissant. Je commençais à sombrer dans un délire angoissant et suffoquant. Je dérivais, sans but, immobile à travers les tiraillements désordonnés de mon corps. Une vague de souffle brûlant s'abattit sur mon front moite et en total déchéance. Je perdais pied, grisé par une déferlante, écrasé par le poids de l'amère désillusion de n’être qu'un cri perdu au bord du précipice.
Quand je revins à moi, la nature avait achevé son œuvre. Je ne me reconnus pas. J’étais enfin à l’image de ce que j’avais rêvé sans oser me l’avouer.
Contrairement à Icare, je ne risquais pas de me brûler. Je pourrai m'approcher au plus près du soleil et sentir sa chaleur envahir mon être de sa douce musique dorée.
Avec elles je me sentis pousser une décharge d’adrénaline qui me ferait voler jusqu'au firmament des cimes inhabitées. Et rivaliser avec les monstres de métal et peut-être même Superman s'il existe…
Je me sens pousser des ailes…
Qui suis-je ?
Je ne savais pas comment ces griffures avaient pu apparaître aussi subitement. Je me souvenais seulement avoir rêvé de m’être senti libre et flottant, entre deux couches de nuages. En inspectant mes draps je ne trouvai rien qui puisse me mettre sur une piste.
Au cours de la journée, j'avais l’impression que quelque chose écartelait mes muscles et ma peau abîmée. Je sentais mon sang couler le long de ma colonne et s'agglutiner en formant une croûte bien épaisse et sombre. Je me sentais vide et fiévreux même si, à l’intérieur de mes côtes, mon cœur battait comme un coureur de cent mètres.
Le lendemain, deux protubérances de chair et d'os ont fait leur apparition. J’avais de plus en plus mal mais mon corps se modifiait à mon insu. Je ne pouvais qu'assister à ce changement soudain, impuissant. Je commençais à sombrer dans un délire angoissant et suffoquant. Je dérivais, sans but, immobile à travers les tiraillements désordonnés de mon corps. Une vague de souffle brûlant s'abattit sur mon front moite et en total déchéance. Je perdais pied, grisé par une déferlante, écrasé par le poids de l'amère désillusion de n’être qu'un cri perdu au bord du précipice.
Quand je revins à moi, la nature avait achevé son œuvre. Je ne me reconnus pas. J’étais enfin à l’image de ce que j’avais rêvé sans oser me l’avouer.
Contrairement à Icare, je ne risquais pas de me brûler. Je pourrai m'approcher au plus près du soleil et sentir sa chaleur envahir mon être de sa douce musique dorée.
Avec elles je me sentis pousser une décharge d’adrénaline qui me ferait voler jusqu'au firmament des cimes inhabitées. Et rivaliser avec les monstres de métal et peut-être même Superman s'il existe…
Je me sens pousser des ailes…
Qui suis-je ?
mardi 4 septembre 2018
D'or
J’aime le regarder, sentir sa chaleur envahir mon corps. Savoir qu’il illumine mon être de sa lumière m'inonde d'une douceur enivrante. Chaque fois que je le perds des yeux, ma peau se rétracte et mes sens s'affolent. Je ne peux vivre sans lui.
Un matin gris et sombre, je me suis retrouvé sans forces et prêt à me laisser m’enfoncer dans la fange la plus noire. Mon cœur s’impatientait en faisant des bonds désordonnés dans ma poitrine. Mes yeux fatigués de rester ouverts le cherchaient avec frénésie. Je me sentais déprimé et sans goût. Une odeur de cendres asséchait ma bouche pourtant si volatile.
J’avais faim de reprendre des forces et de le voir à mes côtés. J'ai décidé de prendre de la hauteur et d’aller jusqu’à lui. J'ai obligé mon cerveau à voyager et à voir par delà les nuages. Laisser libre court à mon imagination me faisait grignoter des éclats de temps. Quelques secondes semblables à des effilochés de légèreté gravissant des montagnes d’horizon. Accroché aux ailes de poussière des minutes de plumes s'enfonçaient pleines de bulles d'air. Quand les heures parurent si longues les éclats de morsures marquaient ma peau fragile. Je dérivais saigné à blanc par une danse effrénée d'attaques poinçonnant mes paumes de rouge. Mon voyage touchait à sa fin et la soif de liberté m'avait conduit dans des méandres désordonnés de mon esprit inanimé.
La mort m'a rattrapé de justesse entre deux délires virtuels. J'ai dérivé, flottant, entre deux adresses. Perdu dans ma sphère, j’attendais avec impatience, la percée brutale et apaisante de mon ami.
Enfin, tu es là, pour m’accompagner dans mon dernier royaume. Ma dernière chambre qui sera ma prison dorée, brillera de tes mille feux. Sans entraves je pourrai assister à ton dernier bûcher. Ma demeure est la tienne. Fais d'elle ce que tu veux.
Fais éclater ta joie une dernière fois, mon ami…
Le soleil….
Un matin gris et sombre, je me suis retrouvé sans forces et prêt à me laisser m’enfoncer dans la fange la plus noire. Mon cœur s’impatientait en faisant des bonds désordonnés dans ma poitrine. Mes yeux fatigués de rester ouverts le cherchaient avec frénésie. Je me sentais déprimé et sans goût. Une odeur de cendres asséchait ma bouche pourtant si volatile.
J’avais faim de reprendre des forces et de le voir à mes côtés. J'ai décidé de prendre de la hauteur et d’aller jusqu’à lui. J'ai obligé mon cerveau à voyager et à voir par delà les nuages. Laisser libre court à mon imagination me faisait grignoter des éclats de temps. Quelques secondes semblables à des effilochés de légèreté gravissant des montagnes d’horizon. Accroché aux ailes de poussière des minutes de plumes s'enfonçaient pleines de bulles d'air. Quand les heures parurent si longues les éclats de morsures marquaient ma peau fragile. Je dérivais saigné à blanc par une danse effrénée d'attaques poinçonnant mes paumes de rouge. Mon voyage touchait à sa fin et la soif de liberté m'avait conduit dans des méandres désordonnés de mon esprit inanimé.
La mort m'a rattrapé de justesse entre deux délires virtuels. J'ai dérivé, flottant, entre deux adresses. Perdu dans ma sphère, j’attendais avec impatience, la percée brutale et apaisante de mon ami.
Enfin, tu es là, pour m’accompagner dans mon dernier royaume. Ma dernière chambre qui sera ma prison dorée, brillera de tes mille feux. Sans entraves je pourrai assister à ton dernier bûcher. Ma demeure est la tienne. Fais d'elle ce que tu veux.
Fais éclater ta joie une dernière fois, mon ami…
Le soleil….
jeudi 30 août 2018
Papillon
C’est quand je suis tombé que j'ai eu mal. Si fort que ma bouche n’arrivait à ne sortir aucuns sons. La douleur sourde entravait mes membres et l’angoisse étreignait ma peau grimaçante. J’avançais dans un noir plus profond que la nuit la plus froide. L'air glacé s'échappait de mes poumons tristes et abattus.
Je découvrais que jamais je ne pourrais oublier ce sourire, morceaux de vie, entrelaçant les vestiges d'une rencontre délicate et délicieuse. J'avais construit des remparts de cristal entre le monde et cet avenir lumineux. Des caresses de désir nous faisaient voyager de dunes en montagnes. Tels des papillons exotiques nous dansions enivrés par des effluves miroitants de légèreté.
Aveuglés par cette tendresse soudaine nous avancions à pas de géant vers l'inconnu infini. Et dans le doute inhabité nous déplacions des espaces scintillants de poussière étoilée.
Cette sagesse tardive m'a sauvagement agrippé au point d'étendre son emprise sur nos jeunes corps insouciants. Sentant le mal apparaître comme une épine dans le pied j'ai fermé les yeux pour le faire disparaître. Mais il était déjà trop tard.
Le ciel s'est assombri et les cris sont apparus. Lancinants et grinçants j'ai entendu une vague maligne glisser sur mon oreille. Une tempête orageuse a ravagé nos ailes et coupé nos envies, nous éloignant de notre dessein premier.
Les vagues hurlaient et chevauchaient des lames brisantes et frénétiques. Je ne reconnaissais plus ma terre d’exploration. La purée de pois nous faisait dévier de notre imaginaire commun.
Ce jour-là j’ai su que j'aurais peur de la solitude.
Perdu dans ma tête je nourrissais l'espoir de nous retrouver ensemble. Mais il faut croire que le temps avait d’autres projets pour nous. J'ai espéré qu'elle ne partirait pas sans moi.
Et je me suis relevé, seul, muré dans un imaginaire qui n’était pas le nôtre. J’attends avec impatience de la revoir.
La folie, ça maintient en vie même si je ne le suis plus… perdu dans mes cauchemars et ma détresse je rêve que je ne suis plus vivant et pourtant je ne perds pas espoir de la retrouver.
Ma vie d'avant….
Je découvrais que jamais je ne pourrais oublier ce sourire, morceaux de vie, entrelaçant les vestiges d'une rencontre délicate et délicieuse. J'avais construit des remparts de cristal entre le monde et cet avenir lumineux. Des caresses de désir nous faisaient voyager de dunes en montagnes. Tels des papillons exotiques nous dansions enivrés par des effluves miroitants de légèreté.
Aveuglés par cette tendresse soudaine nous avancions à pas de géant vers l'inconnu infini. Et dans le doute inhabité nous déplacions des espaces scintillants de poussière étoilée.
Cette sagesse tardive m'a sauvagement agrippé au point d'étendre son emprise sur nos jeunes corps insouciants. Sentant le mal apparaître comme une épine dans le pied j'ai fermé les yeux pour le faire disparaître. Mais il était déjà trop tard.
Le ciel s'est assombri et les cris sont apparus. Lancinants et grinçants j'ai entendu une vague maligne glisser sur mon oreille. Une tempête orageuse a ravagé nos ailes et coupé nos envies, nous éloignant de notre dessein premier.
Les vagues hurlaient et chevauchaient des lames brisantes et frénétiques. Je ne reconnaissais plus ma terre d’exploration. La purée de pois nous faisait dévier de notre imaginaire commun.
Ce jour-là j’ai su que j'aurais peur de la solitude.
Perdu dans ma tête je nourrissais l'espoir de nous retrouver ensemble. Mais il faut croire que le temps avait d’autres projets pour nous. J'ai espéré qu'elle ne partirait pas sans moi.
Et je me suis relevé, seul, muré dans un imaginaire qui n’était pas le nôtre. J’attends avec impatience de la revoir.
La folie, ça maintient en vie même si je ne le suis plus… perdu dans mes cauchemars et ma détresse je rêve que je ne suis plus vivant et pourtant je ne perds pas espoir de la retrouver.
Ma vie d'avant….
Blanche nuit
Je me suis retrouvé prisonnier de sa passion lorsque qu'elle n’était plus là. Je me repassais sans cesse ces morceaux effilochés faisant résonner ma bulle de verre. Leurs sons provoquaient des éclats de lumière sourds. J'entrevoyais les instants de répit comme une torture grinçante ravivant une douleur enfouie. Je sombrais petit à petit dans l’insolence dénaturée. Ma tête bourdonnait et mes mains tremblaient. Coincé entre deux gouffres mes sens dérivaient à l'agonie.
Je cherchais mes mots, haletant, sentant l’amertume citronnée me piquer les yeux. J’étais effondré, suffoquant, ébahi par tant de solitude enivrante.
L’odeur de sa peau n’était plus qu'un reflet envahissant de la douceur ampoulée de ses mains délicates. Son souffle sensuel me faisait trembler par son absence subtile.
J’étais prisonnier de sa tendresse manichéenne. Sa bouche futile embrasait l’atmosphère caressante et rosée. Pris d'une subite délivrance elle enroula sa langue autour de mon cœur et aspira la liqueur ombrée.
Ses dents croquèrent la lumière du soleil et ma peau se recroquevilla sur mes os. Le dessin de sa marque féline me marqua désespérément et l'air me manqua. Je m'enfonçais dans les limbes poissonneux de ses sentiments voraces.
Le noir entraîna mon naufrage amoureux et me laissa sans vie sur une plage ruisselante. Le ressac chatouillait mes espoirs d’entendre la musique léchée du vent capricieux.
Je me suis réveillé, à bout de souffle, après une opération à cœur ouvert. Je buvais les paroles et dévorait les silences inquiets. La lumière crue mais enthousiaste m'embrassait de son aura poignante. J'avais faim de la revoir et d’entendre ses seins me murmurer les senteurs printanières.
Elle est venue et me regarde de ses yeux vides mais présents. Elle n'a pas besoin de me voir pour me montrer son amour.
Elle est là et je la vois telle qu’elle est…
Je cherchais mes mots, haletant, sentant l’amertume citronnée me piquer les yeux. J’étais effondré, suffoquant, ébahi par tant de solitude enivrante.
L’odeur de sa peau n’était plus qu'un reflet envahissant de la douceur ampoulée de ses mains délicates. Son souffle sensuel me faisait trembler par son absence subtile.
J’étais prisonnier de sa tendresse manichéenne. Sa bouche futile embrasait l’atmosphère caressante et rosée. Pris d'une subite délivrance elle enroula sa langue autour de mon cœur et aspira la liqueur ombrée.
Ses dents croquèrent la lumière du soleil et ma peau se recroquevilla sur mes os. Le dessin de sa marque féline me marqua désespérément et l'air me manqua. Je m'enfonçais dans les limbes poissonneux de ses sentiments voraces.
Le noir entraîna mon naufrage amoureux et me laissa sans vie sur une plage ruisselante. Le ressac chatouillait mes espoirs d’entendre la musique léchée du vent capricieux.
Je me suis réveillé, à bout de souffle, après une opération à cœur ouvert. Je buvais les paroles et dévorait les silences inquiets. La lumière crue mais enthousiaste m'embrassait de son aura poignante. J'avais faim de la revoir et d’entendre ses seins me murmurer les senteurs printanières.
Elle est venue et me regarde de ses yeux vides mais présents. Elle n'a pas besoin de me voir pour me montrer son amour.
Elle est là et je la vois telle qu’elle est…
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