Je suis là, immobile, face à cette fenêtre. Je regarde les arbres en fleur illuminer le ciel de leurs pétales. Ce spectacle dansant me ferait presque pleurer si je le pouvais.
Avec impatience, j’attends mon amie. Elle ne sort que la nuit. Chaque fois que je la vois je sens une indicible joie me transporter. Je m'évade avec elle vers des lieux qui me sont inconnus. Une légèreté s’empare de mon corps, virevoltant parmi les nuages et me rapprochant un peu plus près des étoiles.
J’aimerais quitter ce lit, vivre et respirer un air autre que celui de cette chambre morne et aseptisée. Ces murs blancs me rappellent sans cesse que je suis prisonnier de moi. Enfermé dans cette prison insensible, incapable de bouger et de ressentir.
Mon amie la luciole, va bientôt arriver. Me délivrer, un court instant, de ce cercueil de verre. Sa lumière transperce ma rétine et fait voler des papillons aux couleurs chatoyantes. Je m'envole, ivre d'amères illusions, emporté par l'envie d’être.
Et demain, tout recommencera…
Juste être encore une fois…
Maintenant que la glace est brisée entre nous, les choses me paraissent plus éclatantes. J’aspire à mieux la connaître. Mon cœur s'emballe et mon esprit ne s'est jamais fait aussi aérien.
Je m’envole dans les airs et ma joie ne s'efface que lorsque notre chevauchée touche à sa fin. Je suis ma lueur à travers les champs de lavande et les senteurs qui s'en dégagent me font tourner la tête. Telles deux valkyries nous fonçons à perdre haleine dans les hautes herbes. Et, quand, l'heure de nous quitter se rapproche nous nous arrêtons à l'ombre d'un cerisier. Et, là dans l'aurore naissante je vois le ciel irisé empourprer les joues de mon amie.
Dans ses yeux, une étincelle de bonheur naît, faisant perler une goutte amère de rosée.
Car, si je m'évanouis chaque matin, elle, reluit de douceur chaque nuit.
À bientôt mon amie…
mercredi 6 février 2019
dimanche 13 janvier 2019
Naissance
Seul, face à la page blanche, je dérive doucement en cherchant mes mots. Quelle direction choisir et quelles envies me guideront à remplir ces lignes pour l’instant vierges. Je m’envole, les yeux ouverts, une cigarette à la main.
À travers les carreaux de la fenêtre, le ciel se teinte lentement d’orange et de rouge. Le soleil va bientôt entrer en scène. Le rideau de sa scène s’emplit d'une onde lumineuse et brumeuse.
Je pense soudain à Julie, cette femme mystérieuse qui, toute habillée de noir, a percé ma carapace. Il y a dans ses mots une part de tristesse et d’amertume, semblant trouer le plafond de verre de mon indifférence. Elle a gratté avec une infinie douceur les couches invisibles et tortueuses de mon caractère désordonné. Je me suis senti glisser, perdre pied et tomber inexorablement vers ses mains ouvertes pour me recueillir. Mes sens, pris dans un tourbillon d'ivresse enchantée, ont sombré dans un abîme sans fond.
Et puis, j’ai refait surface à la lueur d'une larme perlant sur ma peau usée. L’éclosion m'a fait renaître dans un océan d’envies salées. Ma bouche goûtait le sel de ses lèvres. Et un jour, elle est partie, me laissant inachevé.
Repenser à sa silhouette, lézardant sur les murs, oppresse mon cœur et creuse en moi un sillon de solitude. L’espoir de la revoir disparaît au fur et à mesure que ma cicatrice se referme. Et pourtant, il s'est passé quelque chose d'inexplicable entre nous. Son regard me hante et sa main sur mon épaule me manque.
Il fait jour. Je suis parti loin, par delà l’horizon, grappillant au passage des effilochés de nuages. Ressenti des éclats de rayons et offrant mon visage à l’humidité naissante de l'aurore.
J’écris le mot fin sur ma feuille blanche.
Il est temps d’aller dormir pour ne pas oublier ce rêve…
À travers les carreaux de la fenêtre, le ciel se teinte lentement d’orange et de rouge. Le soleil va bientôt entrer en scène. Le rideau de sa scène s’emplit d'une onde lumineuse et brumeuse.
Je pense soudain à Julie, cette femme mystérieuse qui, toute habillée de noir, a percé ma carapace. Il y a dans ses mots une part de tristesse et d’amertume, semblant trouer le plafond de verre de mon indifférence. Elle a gratté avec une infinie douceur les couches invisibles et tortueuses de mon caractère désordonné. Je me suis senti glisser, perdre pied et tomber inexorablement vers ses mains ouvertes pour me recueillir. Mes sens, pris dans un tourbillon d'ivresse enchantée, ont sombré dans un abîme sans fond.
Et puis, j’ai refait surface à la lueur d'une larme perlant sur ma peau usée. L’éclosion m'a fait renaître dans un océan d’envies salées. Ma bouche goûtait le sel de ses lèvres. Et un jour, elle est partie, me laissant inachevé.
Repenser à sa silhouette, lézardant sur les murs, oppresse mon cœur et creuse en moi un sillon de solitude. L’espoir de la revoir disparaît au fur et à mesure que ma cicatrice se referme. Et pourtant, il s'est passé quelque chose d'inexplicable entre nous. Son regard me hante et sa main sur mon épaule me manque.
Il fait jour. Je suis parti loin, par delà l’horizon, grappillant au passage des effilochés de nuages. Ressenti des éclats de rayons et offrant mon visage à l’humidité naissante de l'aurore.
J’écris le mot fin sur ma feuille blanche.
Il est temps d’aller dormir pour ne pas oublier ce rêve…
Etoile de mer
Quand je me suis réveillé elle n’était plus là. Je l'ai cherchée partout, dans les moindres recoins de mon cerveau. Disparue, envolée. Où était-elle partie ?
J'ai creusé les chemins déserts de mon affection éteinte. Disséqué les désirs enfouis par de longues attentes délabrées de mots silencieux. J'ai joué seul les morceaux musicaux de nos nuits peintes de baisers, rougies par le manque de sommeil. J'aurais voulu que ces instants durent l’éternité. Nous étions des papillons pris dans la tourmente de nos envies éphémères. Volant comme si la nuit était des notes écrites sur des instants gravés aux sons de notre musique.
Ne me laisse pas seul.
Je me noie dans les eaux détruites de mon cœur déchiré. Des lambeaux se décollent de mes chairs saignant d'un mal profond et d’où s’écoule des caresses défaites. Je m'effondre parfois, sans forces, incapable de retenir un torrent d’amertume grisant ma peau déracinée. Mes cris se perdent dans le silence de ton absence.
Tu me manques.
Mes veines saignent de leur envie et me laissent grisé et abattu, la bouche cendreuse et asséchée. Je voudrais t'entendre me dire que tu es là. Regarder tes lèvres douces, tes mains se poser sur mes joues et plonger dans l'azur de tes yeux. Écouter ton cœur et sentir le parfum de ta peau. Poser ma tête sur tes cuisses et me laisser aller, sombrer à la lisière de ton ventre.
Parle moi.
Je ne cesse de revoir ces moments magiques ou pris dans l’engrenage de nos émois nous étions si bien. Je parcoure les nuits sombres, enlaçant des inconnues aux visages ouverts mais fermes. J'ai froid, mais l'ennui inassouvi déplace les sensations déformées.
Elle a fermé mes yeux grands ouverts et déposé un baiser salé sur ma bouche. Le temps d'un songe je me suis évadé de ma prison de solitude. J'ai glissé dans les abîmes de sa tendresse, pris au piège de son abandon. J’entendais sa respiration me souffler sa chaleur débordante. Elle a posé son oreille sur ma poitrine et s’est endormie au son froissé de mon cœur malade. Mes mains sur son sein.
Reste sur moi.
Plongé dans le froid et le noir de ma torpeur j'ai perdu la notion du temps. Il s’écoule doucement tandis que ma raison m’échappe. Je m’envole vers des lieux libres et ivres de merveilles imaginaires. Je parcours des endroits inexplorés et lointains. Le soleil et le ciel jouent des partitions endiablées et leurs couleurs déchirent mes rétines fatiguées. Les eaux turquoises des mers azurées se reposent aux sons du bruit du vent. Je m’éloigne sans efforts, pris dans le tourbillon décadent de mon esprit délavé.
Ne me quitte pas.
Elles dansent depuis toujours et personne ne les voit. Entourant de leurs éclats lointains l’univers, je les aperçois d'un œil nouveau. Certaines nous narguent et se contentent de briller seulement pour nous faire rêver. D'autres disparaissent pour mieux réapparaître, noires et mortes. Comme moi, maintenant. Il est trop tard pour mentir. J'ai peur, j'ai froid, l'autre monde m'attend mais je ne suis pas encore prêt.
Tiens moi la main
Un éclair blanc a illuminé mon regard et ma vue s'est perlée de noir. Dans l’obscurité j’ai entendu des sons et une voix familière.
Tu es là, ton parfum hante mes sens et transperce mon corps fragile.
Aide moi à avancer.
L’amour rend aveugle c’est vrai mais pas comme je le voyais…
Je t'aime.
J'ai creusé les chemins déserts de mon affection éteinte. Disséqué les désirs enfouis par de longues attentes délabrées de mots silencieux. J'ai joué seul les morceaux musicaux de nos nuits peintes de baisers, rougies par le manque de sommeil. J'aurais voulu que ces instants durent l’éternité. Nous étions des papillons pris dans la tourmente de nos envies éphémères. Volant comme si la nuit était des notes écrites sur des instants gravés aux sons de notre musique.
Ne me laisse pas seul.
Je me noie dans les eaux détruites de mon cœur déchiré. Des lambeaux se décollent de mes chairs saignant d'un mal profond et d’où s’écoule des caresses défaites. Je m'effondre parfois, sans forces, incapable de retenir un torrent d’amertume grisant ma peau déracinée. Mes cris se perdent dans le silence de ton absence.
Tu me manques.
Mes veines saignent de leur envie et me laissent grisé et abattu, la bouche cendreuse et asséchée. Je voudrais t'entendre me dire que tu es là. Regarder tes lèvres douces, tes mains se poser sur mes joues et plonger dans l'azur de tes yeux. Écouter ton cœur et sentir le parfum de ta peau. Poser ma tête sur tes cuisses et me laisser aller, sombrer à la lisière de ton ventre.
Parle moi.
Je ne cesse de revoir ces moments magiques ou pris dans l’engrenage de nos émois nous étions si bien. Je parcoure les nuits sombres, enlaçant des inconnues aux visages ouverts mais fermes. J'ai froid, mais l'ennui inassouvi déplace les sensations déformées.
Elle a fermé mes yeux grands ouverts et déposé un baiser salé sur ma bouche. Le temps d'un songe je me suis évadé de ma prison de solitude. J'ai glissé dans les abîmes de sa tendresse, pris au piège de son abandon. J’entendais sa respiration me souffler sa chaleur débordante. Elle a posé son oreille sur ma poitrine et s’est endormie au son froissé de mon cœur malade. Mes mains sur son sein.
Reste sur moi.
Plongé dans le froid et le noir de ma torpeur j'ai perdu la notion du temps. Il s’écoule doucement tandis que ma raison m’échappe. Je m’envole vers des lieux libres et ivres de merveilles imaginaires. Je parcours des endroits inexplorés et lointains. Le soleil et le ciel jouent des partitions endiablées et leurs couleurs déchirent mes rétines fatiguées. Les eaux turquoises des mers azurées se reposent aux sons du bruit du vent. Je m’éloigne sans efforts, pris dans le tourbillon décadent de mon esprit délavé.
Ne me quitte pas.
Elles dansent depuis toujours et personne ne les voit. Entourant de leurs éclats lointains l’univers, je les aperçois d'un œil nouveau. Certaines nous narguent et se contentent de briller seulement pour nous faire rêver. D'autres disparaissent pour mieux réapparaître, noires et mortes. Comme moi, maintenant. Il est trop tard pour mentir. J'ai peur, j'ai froid, l'autre monde m'attend mais je ne suis pas encore prêt.
Tiens moi la main
Un éclair blanc a illuminé mon regard et ma vue s'est perlée de noir. Dans l’obscurité j’ai entendu des sons et une voix familière.
Tu es là, ton parfum hante mes sens et transperce mon corps fragile.
Aide moi à avancer.
L’amour rend aveugle c’est vrai mais pas comme je le voyais…
Je t'aime.
Libellule
Elle est seule. Enfin, c’est ce qu’elle croit….
Ses rêves l'ont abandonnée le jour où il est apparu, la remplissant de joie. Sa vie a pris un tournant l'emmenant loin par delà ses rêves de femme. Le sens du mot famille a changé sa vision si haute en couleurs.
Comment aurait elle pu prévoir que sa route si droite serait parsemée d’embûches et de déconvenues légères et brutales.
Ce petit être si fragile lui rappelle qu’elle l’est tout autant. Leur survie ne tient qu’à un fil. Elle est pourtant si forte mais la fatigue et l’amère désillusion la ronge de l’intérieur. Les doutes et les craintes de le perdre lui ôte l'envie de ne pas se battre et de renoncer à un cruel destin. Elle veut y croire et faire tout ce qu’elle peut pour lui assurer une fin moins tragique que ses ancêtres.
Mais ses envies de femme lui font ouvrir de nouveaux horizons en quête d'un autre amour. Panser ses blessures et les recoudre avec un fil tout neuf, conducteur d'une nouvelle promesse. Éclairer cette histoire par un bonheur éclatant au grand jour et montrer au monde son rayon de soleil.
Perdue dans ses angoisses, désireuse de ne pas sombrer dans une routine elle se cherche et espère d’autres mains pour recomposer une musique tendre et accueillante.
Elle mène sa barque, au gré du vent et de son sang, bercée par les courants désordonnés de la vie tumultueuse et capricieuse.
Elle court après ses précieux et attrape au vol les idées florissantes des illusions passagères de sa gauche maladroite.
Elle attise ma sensibilité enfouie et ouverte sur une blessure qui ne peut être refermée.
Merci …
Ses rêves l'ont abandonnée le jour où il est apparu, la remplissant de joie. Sa vie a pris un tournant l'emmenant loin par delà ses rêves de femme. Le sens du mot famille a changé sa vision si haute en couleurs.
Comment aurait elle pu prévoir que sa route si droite serait parsemée d’embûches et de déconvenues légères et brutales.
Ce petit être si fragile lui rappelle qu’elle l’est tout autant. Leur survie ne tient qu’à un fil. Elle est pourtant si forte mais la fatigue et l’amère désillusion la ronge de l’intérieur. Les doutes et les craintes de le perdre lui ôte l'envie de ne pas se battre et de renoncer à un cruel destin. Elle veut y croire et faire tout ce qu’elle peut pour lui assurer une fin moins tragique que ses ancêtres.
Mais ses envies de femme lui font ouvrir de nouveaux horizons en quête d'un autre amour. Panser ses blessures et les recoudre avec un fil tout neuf, conducteur d'une nouvelle promesse. Éclairer cette histoire par un bonheur éclatant au grand jour et montrer au monde son rayon de soleil.
Perdue dans ses angoisses, désireuse de ne pas sombrer dans une routine elle se cherche et espère d’autres mains pour recomposer une musique tendre et accueillante.
Elle mène sa barque, au gré du vent et de son sang, bercée par les courants désordonnés de la vie tumultueuse et capricieuse.
Elle court après ses précieux et attrape au vol les idées florissantes des illusions passagères de sa gauche maladroite.
Elle attise ma sensibilité enfouie et ouverte sur une blessure qui ne peut être refermée.
Merci …
Souvenirs
Je suis là, je ne t’abandonne pas mon grand.
Tu te rappelles quand tu es arrivé à la maison pour la première fois ? Tu regardais partout avec tes grands yeux marrons. Ils t’ont posé dans cette chaise pour enfants et t'ont donné du jambon. Tu as tout mangé, morceau par morceau, à ton rythme.
Et cette fois, où ils avaient ramené un chien et que tu es passé devant sans même le voir. Dieu sait si ce chien ou plutôt cette chienne t'en a fait voir de toutes les couleurs. Elle te bousculait sans le faire exprès juste pour jouer.
Et puis, ta sœur est arrivée. Le scandale que tu as fait à la maternité, parce que l'heure des visites était largement dépassée. Mais l’infirmière avait un cœur, heureusement.
Cette sœur que tu n'as pas calculée jusqu'à ce que tu comprennes qu'elle n’était pas ta rivale mais un membre de la famille. Tu aimais la faire rire. Comme tous ceux que tu as croisés dans ta vie par la suite.
Tu l'aimes ta sœur. Vous avez grandi ensemble. Vous avez ce lien particulier qui unit un frère à une sœur. Ne l'oublie jamais.
Et puis, tu as rencontré des gens que tu as aimé et d’autres moins. Ils t'ont donné et appris à grandir et à t’élever dans la société. Compléter ce que tes parents t'ont offert. Parce que quoi que tu en dises et que tu fasses ils seront toujours là pour toi.
Et moi, je reste a tes côtés, tout comme eux, je fais en sorte que tu n’oublies pas qui tu es. Que tu n’oublies pas d’où tu viens.
Cela a toujours été et restera mon unique but… mon destin.
Te rappeler.
Tu te rappelles quand tu es arrivé à la maison pour la première fois ? Tu regardais partout avec tes grands yeux marrons. Ils t’ont posé dans cette chaise pour enfants et t'ont donné du jambon. Tu as tout mangé, morceau par morceau, à ton rythme.
Et cette fois, où ils avaient ramené un chien et que tu es passé devant sans même le voir. Dieu sait si ce chien ou plutôt cette chienne t'en a fait voir de toutes les couleurs. Elle te bousculait sans le faire exprès juste pour jouer.
Et puis, ta sœur est arrivée. Le scandale que tu as fait à la maternité, parce que l'heure des visites était largement dépassée. Mais l’infirmière avait un cœur, heureusement.
Cette sœur que tu n'as pas calculée jusqu'à ce que tu comprennes qu'elle n’était pas ta rivale mais un membre de la famille. Tu aimais la faire rire. Comme tous ceux que tu as croisés dans ta vie par la suite.
Tu l'aimes ta sœur. Vous avez grandi ensemble. Vous avez ce lien particulier qui unit un frère à une sœur. Ne l'oublie jamais.
Et puis, tu as rencontré des gens que tu as aimé et d’autres moins. Ils t'ont donné et appris à grandir et à t’élever dans la société. Compléter ce que tes parents t'ont offert. Parce que quoi que tu en dises et que tu fasses ils seront toujours là pour toi.
Et moi, je reste a tes côtés, tout comme eux, je fais en sorte que tu n’oublies pas qui tu es. Que tu n’oublies pas d’où tu viens.
Cela a toujours été et restera mon unique but… mon destin.
Te rappeler.
Différence
Elle est là.
Je la sens pointer parfois. Comme une déchirure, faisant grincer les rouages de mon être.
Je l’entends siffler et faire crisser mes articulations. Sa poigne me tord parfois de douleur. Et quand je laisse la haine s'emparer de moi je la sens crier de joie. Son désir de me faire plaisir l'emporte sur mes sentiments les plus doux. Comme une délivrance de s’ouvrir au monde et de me montrer tel que je suis.
Mais j'ai peur. Peur du regard des autres. Peur de n’être qu'un humain avec quelque chose en plus. Je ne veux pas être montré du doigt. Et devoir me cacher parce que je ne suis pas comme tout le monde.
D'ailleurs, qu’est-ce que la normalité ? Ne sommes-nous tous pas issus de la même espèce ? Ne sommes-nous tous pas uniques ?
J'ai froid et pourtant le soleil brille de tous ses rayons. Je ressens sa lumière traverser mes rétines et couler dans mes veines.
À l’ombre de cet arbre, je me sens invisible.
C’est peut-être cela que l'on appelle la normalité…
Je voudrais ne plus avoir peur d’avoir un gène X qui fait toute la différence.
Je la sens pointer parfois. Comme une déchirure, faisant grincer les rouages de mon être.
Je l’entends siffler et faire crisser mes articulations. Sa poigne me tord parfois de douleur. Et quand je laisse la haine s'emparer de moi je la sens crier de joie. Son désir de me faire plaisir l'emporte sur mes sentiments les plus doux. Comme une délivrance de s’ouvrir au monde et de me montrer tel que je suis.
Mais j'ai peur. Peur du regard des autres. Peur de n’être qu'un humain avec quelque chose en plus. Je ne veux pas être montré du doigt. Et devoir me cacher parce que je ne suis pas comme tout le monde.
D'ailleurs, qu’est-ce que la normalité ? Ne sommes-nous tous pas issus de la même espèce ? Ne sommes-nous tous pas uniques ?
J'ai froid et pourtant le soleil brille de tous ses rayons. Je ressens sa lumière traverser mes rétines et couler dans mes veines.
À l’ombre de cet arbre, je me sens invisible.
C’est peut-être cela que l'on appelle la normalité…
Je voudrais ne plus avoir peur d’avoir un gène X qui fait toute la différence.
Cygne
Je la vois.
Dans mes yeux fatigués elle se reflète et disperse ses couleurs semblables à une myriade d’étoiles brillantes. Dans mes plus profonds souvenirs je me suis laissé bercer par le doux murmure du bruit incessant de la poussière jaune. Je me sentais portée ivre de solitude abyssale. J'aimais entendre son sourire crisper ma peau mordue par les années sombres.
Je me retrouve ici coincée entre deux mondes, perdue dans mes pensées les plus lointaines et pourtant si calmes. Je ne veux revivre ces derniers instants, démunie face à ce triste revers, écrasée par l’abîme de ma chute. Je préfère m'isoler et me cacher derrière des vestiges fantasques et imaginaires. Je me sens chez moi, à l'abri de mon futur, oubliée par le vide de l'espace. Elle me tend les bras, si ouverts que je ne peux les voir, mais je me rapproche de l’infini si lisse et si indéfini. Mon corps s'embrase et réchauffe mon cœur engourdi par l'envie de rester immobile. Je ne sens plus mes doigts se fermer sur mon indicible décision d’être prisonnière de mon âme.
Ma tête s’acharne à se battre contre un mal invisible. Je ne veux plus n’être qu'un corps saupoudré d’amertume. Je veux la revoir encore, lui montrer que je la vois telle qu’elle est. Libre d’apparaître dans les regards les plus sauvages.
Je suis sûre que le soleil se rappelle d’où il vient.
Depuis son lieu de naissance jusqu'au départ d'un horizon sans vagues et d’une mer sans nuages. Une déferlante a balayé les espoirs et noyé les chagrins dans une eau si claire que l’océan s'est réveillé en plein cauchemar. Son cœur s’est emballé et ses larmes ont pris de l’assurance en déversant son fiel comme une arabesque de diamants. Je ne pouvais m’endormir avec tout ce bruit sourd et incessant.
Quand je me suis réveillée le soleil était mort et de l'or coulait de sa bouche.
J'ai longtemps pleuré mais le cygne laissait ses plumes bercer ma poitrine nue. Je suis tombée et la douceur odorante envahissait ma chair étreinte dans un rêve du ciel profond.
J'arrive Zeta, garde moi une place à côté de tes fils Mizar et Alcor.
J'appréhende l’instant de mon réveil. Il sera froid et amer en bouche.
Pourtant je me fais une joie de te retrouver chaque nuit.
Dans mes yeux fatigués elle se reflète et disperse ses couleurs semblables à une myriade d’étoiles brillantes. Dans mes plus profonds souvenirs je me suis laissé bercer par le doux murmure du bruit incessant de la poussière jaune. Je me sentais portée ivre de solitude abyssale. J'aimais entendre son sourire crisper ma peau mordue par les années sombres.
Je me retrouve ici coincée entre deux mondes, perdue dans mes pensées les plus lointaines et pourtant si calmes. Je ne veux revivre ces derniers instants, démunie face à ce triste revers, écrasée par l’abîme de ma chute. Je préfère m'isoler et me cacher derrière des vestiges fantasques et imaginaires. Je me sens chez moi, à l'abri de mon futur, oubliée par le vide de l'espace. Elle me tend les bras, si ouverts que je ne peux les voir, mais je me rapproche de l’infini si lisse et si indéfini. Mon corps s'embrase et réchauffe mon cœur engourdi par l'envie de rester immobile. Je ne sens plus mes doigts se fermer sur mon indicible décision d’être prisonnière de mon âme.
Ma tête s’acharne à se battre contre un mal invisible. Je ne veux plus n’être qu'un corps saupoudré d’amertume. Je veux la revoir encore, lui montrer que je la vois telle qu’elle est. Libre d’apparaître dans les regards les plus sauvages.
Je suis sûre que le soleil se rappelle d’où il vient.
Depuis son lieu de naissance jusqu'au départ d'un horizon sans vagues et d’une mer sans nuages. Une déferlante a balayé les espoirs et noyé les chagrins dans une eau si claire que l’océan s'est réveillé en plein cauchemar. Son cœur s’est emballé et ses larmes ont pris de l’assurance en déversant son fiel comme une arabesque de diamants. Je ne pouvais m’endormir avec tout ce bruit sourd et incessant.
Quand je me suis réveillée le soleil était mort et de l'or coulait de sa bouche.
J'ai longtemps pleuré mais le cygne laissait ses plumes bercer ma poitrine nue. Je suis tombée et la douceur odorante envahissait ma chair étreinte dans un rêve du ciel profond.
J'arrive Zeta, garde moi une place à côté de tes fils Mizar et Alcor.
J'appréhende l’instant de mon réveil. Il sera froid et amer en bouche.
Pourtant je me fais une joie de te retrouver chaque nuit.
vendredi 28 décembre 2018
Aquarius
J’assiste à mon dernier coucher de soleil.
Dans mes yeux fatigués, les couleurs se reflètent en les teintant d'amertume. Un voile de larmes floute mes dernières images de l’horizon flamboyant. Une légère brise emporte avec elle mes instants de bonheur. Ces éclats s'envolent pour mourir dans les murmures des vagues compréhensives. Je me sens vide, perdu et désemparé.
Mon cœur est prisonnier de son cercueil.
Du haut de cette falaise je me laisse dériver entre les limbes souterrains, cherchant sa présence enfouie au plus profond de mon âme. Celle qui a enchanté ma vie, embellissant de pétales mon chemin, s'est fanée, assombrissant la lueur vacillante de mon regard.
J'ai froid…
Elle a brisé les chaines de mon passé et fendu la pierre qui habillait mon cœur, exempt de tout sentiment. Elle s'est immiscée lentement dans les méandres tortueux et soufflé un parfum aux senteurs délicates. Elle promenait ses doigts fins sur mes cicatrices et caressait l'espoir de redonner un souffle d'envie sur ma peau meurtrie. Sa bouche embrassait mes silences et sa langue léchait mes lèvres muettes. Elle déchirait avec passion le cocon de mon impassibilité. Des filaments parsemaient les draps de nos ébats fougueux.
Aujourd'hui, elle est partie, envolée et éparpillée aux quatre vents. La terre est son écrin et la mer porte en elle ses dernières paroles. De temps à autre les vagues nourrissent l'air de tendres écueils. Des je t'aime imaginaires me parviennent du lointain. Je sens que je ne pourrai bientôt plus résister à ces appels.
Le soleil se meurt, laissant derrière lui une traînée de couleurs impalpables. Mon cœur saigne, ouvert sur une noirceur ancienne.
Tu me manques…
Hier, j'ai fleuri ta tombe, ramenant un morceau de soleil, perdu entre deux pierres grises et délavées. Dans ce triste endroit, je me suis laissé tomber, incapable de tenir droit. La joue sur ton ventre je cherchais le souffle qui me ferait avancer à nouveau. Mon oreille n’entendait rien d’autre que le bruit de mes battements. J’étais bien, plongé dans mes souvenirs.
Le temps d’un instant.
Mon regard se porte sur le ciel déchiré, défait de n’être qu'un spectateur silencieux, laissant éclater sa tristesse et tremper mon être décharné. Ma tête s'ennuie de ses rires, de sa voix. Elle savait me faire grandir, si haut, que j’aurais pu toucher les étoiles et embrasser certaines constellations.
Mais dans mes souvenirs, elle a fait bien plus que briser ma chrysalide. Elle m'a construit un monde connu de nous seuls. Coupés par une rencontre insolite, nous avons bâti des remparts, scellés nos lèvres à cet espace imaginaire. Ce lieu nous protège des affres de la vie et contribue à ne pas nous éloigner loin de l’autre. J'y retourne parfois, mais les saveurs sont fades et manquent de lumière chaleureuse. Depuis qu'elle n'est plus, l’endroit me paraît incertain et dénué d'entrain. Je m'applique à parcourir les rues et à m’asseoir dans les dunes en fleurs mais le sable me semble glacé sous mes pieds.
Je voudrais tant que tu sois là, une dernière fois. Me susurrer des mots enrobés d'amour et légèrement saupoudré de douceur. Ta voix manque à mes courts instants de lucidité. Je rêve de m'évader, de parcourir le monde offert à mes pieds fatigués. De fendre les océans, caresser les vagues millénaires et les voir mordre les rochers impassibles. Sentir la chaleur grisante de tes regards amoureux.
Tu me manques.
J’ai en bouche le souvenir d'un goût de cendres. Te voir libre et immortelle, effleurer les airs de tes pas feutrés. Les mains tendues, je t'ai sentie glisser et t'échapper, emportée par le vent enchanté de t'avoir à ses côtés.
Tu vogues, surfant sous les alizés, pourfendant d'un air nonchalant la mer tel un navire esseulé. Ta liberté me rappelle que je ne suis qu'un homme, une chaloupe perdue dans l’océan de ma tristesse. Je dérive, ballotté par les tempêtes, les yeux rougis par le manque.
Un jour nous serons ensemble, et ce jour-là, ce sera un nouveau commencement…
Aquarius, Décembre 2018
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